Magny à travers l’histoire

Le nom de Magny est d’origine latine. Il vient de mansus qui signifiait maison de campagne avec une quantité de terre suffisante pour l’entretien de la famille du maître. Ce nom a évolué au cours des siècles, de « Maigne » en 1225 à « Manigney » en 1365 dans la chronique du Doyen de Saint-Thiébault, à « Magnei » en 1446 et « Magni » en 1756 dans Dom Calmet.

Magny Place Roch

Situé sur la Seille, le village est ancien. Il est cité dès 1144 dans les chartes de l’abbaye Saint-Clément dont il était possession. Magny faisait alors partie du pays messin, le Saulnois était une seigneurie importante vers toutes les justices haute, moyenne et basse. La plus grande partie du ban de Magny appartint jusqu’en 1420 à la famille seigneuriale de Magny, puis au seigneur de Boulay et à la famille Baudoche de Metz.
Village rural du pays messin, Magny connut bien des vicissitudes dues aux nombreux combats dont Metz fut le théâtre. En 1387, les Allemands, en passant, brûlèrent le village. En 1429, ce sont les troupes du duc de Lorraine qui arrachèrent vignes et blés. En 1465, les Messins le reprennent. Magny eut encore à souffrir de nombreuses escarmouches au cours du siège que Charles Quint dirigeait conte Metz depuis le château de la Horgne au Sablon.
Cure de l’archiprêtre de Noisseville, Magny avait pour annexes Peltre, Crépy et les censes de Haute et Basse-Bévoye.
Le village réussit à se maintenir jusqu’à la Révolution. En 1790, il fit partie du canton de Borny, passa dans celui de Vallières sous l’organisation de l’an III avant de se retrouver dans le canton de Verny en 1802.
Au cours  du XIXe siècle, Magny eut à souffrir de plusieurs inondations. La première est liée aux évènements de la fin du 1er Empire. Pendant les blocus de 1814 et 1815, les eaux de la Seille étant retenues par les bouchons de la porte Mazelle, le village fur en partie inondé.
L’inondation de 1824, par suite d’une crue, fit davantage de mal. Le 29 octobre au soir, le village fut rempli d’eau à l’exception d’une dizaine de maisons situées sur un terrain plus élevé. Dans certaines d’entre elles, il y avait plus de 3m d’eau. Les habitants réfugiés dans les greniers communiquaient ensemble par nacelle. Les gens de Metz portèrent secours à ceux de Magny en leur acheminant des vivres par bateaux. On vit des lièvres grimper sur des arbres, d’autres nageant ou suivre le fil de l’eau  montés sur des fagots. Le 31 au matin, l’eau commença à diminuer, puis la baisse devint plus sensible. On peut signaler que Metz fut également touchée par cette crue. Les messins étaient tranquillement au spectacle lorsque les eaux envahirent la place. On les prévint dans la salle et les spectateurs sortirent après le premier acte. Deux heures plus tard, il y avait 60 cm d’eau au niveau du parterre. Au mois de mars 1845, l’inondation fut encore forte à Magny ; le 5, les eaux envahirent les maisons à plus de  deux mètres. Chaque fois que les eaux de la Seille montaient, Magny subissait les mêmes désagréments plus ou moins importants.
Selon l’annuaire Verronnais, vers 1850, Magny comptait 86 maison et 693 individus ; Les deux écoles de garçons et de filles étaient fréquentées l’une et l’autre par une cinquantaine d’enfants. Son territoire agricole était de 727 hectares, dont 15 en vignes et 9 en bois. On comptait un moulin et une huilerie. A la fin du XIXe siècle, les maisons étaient passées à 124 et la population se montait à 1032 habitants.
Contrairement à d’autres communes du pays messin, le village s’est peu industrialisé, mais il est célèbre à d’autres titres. Il y avait plusieurs auberges et restaurants fort appréciés. De plus, les 15 hectares de vignes fournissent des vins blancs réputés qui s’expédiaient jusqu’en Champagne. Le raisin blanc de Magny était renommé, c’était l’Aubin jaune. On récoltait également l’aubin vert assez gros, serré et très estimé, ainsi que l’auxerrois blanc, sans oublier le rouge blanc, variété à fruit rose ou rougeâtre. On voit par là combien la production était variée et devait convenir à tous les goûts.
En 1962, le maire de Metz Raymond Mondon négocie le rattachement des communes de Borny (et l’actuel Grigy), Vallières et Magny à Metz et triple ainsi le ban communal de Metz. Près de 42km2 de superficie! Que serait Metz sans le rattachement de 1961.
Depuis ce rattachement il y a plus de 50 ans, Magny devenu Metz-Magny n’a pas perdu ses traditions. Le quartier, devenu le poumon vert de la ville de Metz, a su conserver le village en son cœur, son caractère naturel et original au sein de l’agglomération messine.
Le développement des promenades le long de la Seille, du ruisseau Saint-Pierre, ruisseau de Bouillon, ou à travers les champs offrent aux habitants des boucles de promenades en dehors de la circulation automobile, dans un cadre bucolique et champêtre.

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